Registres distribués

Souvent considérée comme la solution à tous les problèmes, la technologie des registres distribués fascine autant qu’elle inquiète. S’il est indéniable que les registres distribués ont de très nombreux avantages, ce ne sont pas non plus des remèdes-miracle. Avant de les adopter, il est fondamental d’en comprendre les principaux avantages et inconvénients.

Expliquons en premier lieu comment fonctionne un registre distribué. Une communauté de membres partage un registre, dont chacun possède une copie identique aux autres. Si un membre souhaite ajouter un élément au registre, il suggère une entrée aux autres membres pour approbation. L’un d’entre eux devra valider cette entrée avant de la distribuer à toute la communauté. Chaque membre voit alors son registre complété par cet élément. La technologie mise en place garantit en tout temps l’identité des registres distribués chez chaque membre et un séquençage unique entre les entrées (i.e. la chaîne de blocs). Ce système repose sur l’utilisation de fonctions de hachage cryptographique.

L’intérêt principal des registres distribués est double : la décentralisation du contrôle et l’inviolabilité du registre. Dans un système traditionnel, toute modification d’un registre est soumise à l’approbation d’un agent autorisé, avec certaines contraintes : disponibilité de l’agent, durée et frais de traitement, intégrité du registre et accès au système dépendants de l’agent. Ces contraintes sont éliminées, ou en grande partie réduites, grâce à la décentralisation sans mettre en péril l’inviolabilité du registre : personne n’a la capacité de modifier seul l’historique du registre, dont les éléments sont séquencés et distribués chez tous les membres.

Les registres distribués ont également des désavantages, principalement liés à leurs caractéristiques propres : l’absence d’agent et leur distribution. L’action contraignante de l’agent pour modifier l’historique, voire interdire ou annuler une entrée, n’est pas obligatoirement non-souhaitable. Par son rôle, il garantit le fonctionnement du système, peut arbitrer et être rendu responsable. Un algorithme n’a pas d’avis ni de conscience. La distribution du registre transmet l’historique complet à tous les membres. Si l’on peut identifier le titulaire d’un compte, on connaîtra alors le détail complet de toutes les entrées qu’il a effectué, sans aucune prescription.

Il existe une très grande variété de registre distribués qui ne se limite au seul Bitcoin : publics ou privés, participatifs ou gouvernés, comprenant une information ou un programme, etc. Le déploiement massif de cette technologie ne fait que commencer et les domaines d’application possibles sont très nombreux. Il paraît néanmoins prématuré d’enterrer tous les registres centralisés et leurs agents.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Blockchain

https://www.google.ch/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwj1gurs6rXtAhWOzaQKHcR8DQs4HhAWMAN6BAgMEAI&url=https%3A%2F%2Fwww.iddlab.org%2Fcommunity%2Faction%2Ffile%2Fdownload%3Ffile_guid%3D32614&usg=AOvVaw2NXUCHC9cilmNqbQJDZNZT

https://www.cvci.ch/services/entreprendre-en-pratique/digitalisation/un-peu-de-theorie/blockchain.html

http://www.oecd.org/daf/blockchain/ (anglais)

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